Après deux ans d’interruption, la ville de Barr a été la première étape de la reprise des poses des pierres de mémoires dans le Bas-Rhin.
C’est la ville de Barr, avant les communes des Bouxwiller, d’Ingwiller, d’Oberhoffen-sur-Moder, de Bischwiller, de Wolfisheim et de Diemeringen, qui la première a accepté d’ouvrir la série de poses des Stolpersteine au sein de la Collectivité européenne d’Alsace, le vendredi 2 juillet.
C’est à la mémoire des quatre membres de la famille Weill, Jaques-Isaac, Lucie, Henri et Lise, et devant leur dernier domicile du 10 rue du Docteur Marcel Krieg, que ces pavés de laiton dorés ont été scellés devant les membres de la famille Rosenbach venus d’Israël, de Paris, de Lyon et de Strasbourg. La maire de Barr, l’ensemble des élus du Conseil municipal de la ville, des sénatrices et députés, des représentants du CRIF, du CIBR, du FSJU, des présidents d’association, des représentants des cultes et du Souvenir français, des principaux de collège et proviseurs de lycée, des jeunes, des représentants du 6ème Rmat de Gresswiller… ont assisté à cette émouvante cérémonie présidée par l’Association Stolpersteine 67.
La maire Nathalie Ernst, qui a ouvert la cérémonie, a insisté sur l’importance du travail et du devoir de mémoire qui est engagé dans sa commune de Barr, Muriel Rosenbach, petite fille descendante de la famille Weill, a évoqué le souvenir de la famille et celui de sa maman qui a échappé à la rafle du 6 janvier 44 à Lyon. Après leur internement à Drancy, les parents et les deux enfants furent déportés et assassinés le jour même de leur arrivée à Auschwitz le 8 février 1944.
Le président de l’association Stolpersteine 67 a rappelé la genèse du projet dans le département et les multiples sens qu’il déploie sur le plan mémoriel.
C’est le grand rabbin, Harold-Abraham Weill qui a récité à l’issue de la cérémonie le El Malé Rahamim, un ami de la famille Rosenbach a conclu la cérémonie par un Kaddish, deux prières qui n’avaient jamais été dites à la mémoire des 4 membres de la famille Weill arrachés à la vie et disparus dans la tourmente de la Shoah.
Marque de commémoration individuelle qui vient contrer l’idéologie massive de la destruction des Juifs d’Europe durant la Seconde Guerre mondiale, ces Stolpersteine sont devenus en l’espace de 28 ans, le plus grand mémorial décentralisé de la Shoah et de la déportation dans le monde avec près de 76 500 pavés scellés devant le dernier domicile des victimes. En 2022, c’est dans la ville de Strasbourg que seront posés près de 30 Stolpersteine.
Richard Aboaf, membre du bureau du CRIF Alsace, Président de Stolpersteine 67
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