La fin d’Israël n’a pas eu lieu. Celle du compteur, si.

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Marc Levy
Marc Levy
Ancien avocat aux barreaux de Paris et de Bruxelles, militant des Droits de l’Homme, il a fondé la commission juridique de la LICRA. Marc Levy est délégué du Crif en Israël où il vit depuis plus de dix ans.

Elle trônait fièrement au cœur de Téhéran, sur la bien nommée place Palestine. Elle scintillait, elle décomptait et se voulait prophétique : cette horloge électronique n’annonçait ni la fin de l’année scolaire, ni la date du prochain Ramadan, mais rien moins que la disparition d’Israël. Un détail.

8 411 jours, avait dit l’Ayatollah en 2015. 25 ans, pas un de plus. En 2040, Israël serait rayé de la carte, archivé dans les manuels d’histoire et, pourquoi pas, remplacé par un « État palestinien » de la mer au Jourdain…

Les Ayatollahs avaient matérialisé cette échéance sous forme de compteur lumineux, en farsi, arabe et anglais — projet multilingue, comme il sied pour toute haine mondialisée.

Mais voilà : le 23 juin 2025, une frappe israélienne a redéfini brutalement le sens du mot « échéance ».

Frappée parmi plusieurs cibles à Téhéran, dont la prison d’Evin -Bastille qu’il aurait fallu épargner selon le Quai d’Orsay — le temps s’est arrêté pour la sinistre horloge.

L’Ayatollah avait parlé, et le feu est tombé du ciel. Non pas celui d’Allah, mais celui des F-35.

Depuis, le régime proteste. Une agence semi-officielle a même publié une vidéo censée prouver que l’horloge fonctionne toujours. On y voit… un écran noir, quelques diodes rouges, et beaucoup de brouillard. On ne sait pas si on regarde un panneau électronique ou un vieux four à micro-ondes.

Alors non, Israël ne disparaîtra pas dans 15 ans. Mais l’horloge, elle, n’aura même pas tenu huit ans. Et avec elle, ont été détruits tous les sites nucléaires iraniens. Les centrifugeuses ont cessé de tourner, les ingénieurs ont cessé de calculer et la prophétie de Khamenei s’est envolée en fumée.

Il en sera de même pour son régime.

Marc Lévy 

– Les opinions exprimées dans les contributions n’engagent que leurs auteurs –