Le président du Crif Yonathan Arfi s’est rendu à Genève à l’invitation de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD) pour participer à une table-ronde sur « L’antisémitisme contemporain à l’ombre des conflits au Proche-Orient ». Lors de son déplacement, le président du Crif a également rencontré des responsables diplomatiques.
Le président du Crif a participé à une table-ronde, à l'invitation de la CICAD sur « L'antisémitisme contemporain à l'ombre des conflits au Proche-Orient ». Lors de son intervention, il a alerté contre la montée des actes antisémites après l’attaque du 7-Octobre en Israël, estimant qu’elle n’est pas uniquement liée à la riposte israélienne à Gaza, mais relève de « mécanismes préexistants qui se réactivent à la faveur d’événements internationaux ».
« Les actes antisémites, après le 7-Octobre, ont démarré dès le 7-Octobre lui-même. Ils n’ont pas attendu la réponse militaire israélienne à Gaza pour se manifester », a-t-il constaté. Comparant cette dynamique aux conséquences de l’attentat contre l’école Ozar Hatorah de Toulouse en 2012, il a souligné que « ce qui génère ces actes, c’est d’abord un antisémitisme sous-jacent, qui trouve un prétexte pour s’exprimer ».
L’antisémitisme et l’accusation de génocide
Au-delà des violences physiques, le président du Crif a dénoncé une évolution du discours antisémite, notamment à travers l’accusation de « génocide » portée contre Israël. Il a comparé cette rhétorique à « une actualisation de l’accusation de peuple déicide », autrefois mobilisée contre les Juifs.
« Dans les deux cas, il y a un fondement mythologique, c’est-à-dire mensonger. Les Juifs n’ont pas tué Jésus, l’État d’Israël n’a pas commis de génocide, quelle que soit, évidemment, la situation tragique des populations civiles à Gaza », a-t-il déclaré. Selon lui, cette accusation, si elle n’est pas déconstruite, risque de « s’ancrer durablement dans l’imaginaire collectif », à l’image de l’accusation de déicide, qui a nécessité « 2 000 ans de travail pour être déconstruite ».
Quand l’antisémitisme avance masqué en humanisme
En France comme dans les instances internationales, l’antisémitisme contemporain avance masqué derrière une apparence d’humanisme. « Une attitude qui permet à la gauche de réconcilier une certaine forme de stigmatisation avec une prétention à porter le progrès », dénonce Yonathan Arfi.
"Sous nos yeux, est en train d'être posée sur le peuple juif cette accusation infamante de 'génocide'. Il a fallu 2000 ans et Vatican II pour démonter l'accusation de 'peuple déicide'. Combien en faudra-t-il pour démonter l'accusation de 'peuple génocidaire' ?"
Le président du… pic.twitter.com/nwxQa45OdK
— CRIF (@Le_CRIF) March 21, 2025
Des rencontres diplomatiques
En marge de la table-ronde, le président du Crif a également rencontré plusieurs responsables diplomatiques.
Yonathan Arfi a en effet eu l’opportunité d’échanger avec Claire Thuaudet, Représentante permanente adjointe de la France auprès de l’ONU à Genève, ainsi qu’avec S.E. Daniel Meron, Représentant permanent d’Israël auprès de l’ONU à Genève.
Un déplacement accompagné par le Congrès juif mondial
Le déplacement du président du Crif à Genève était organisé avec le soutien de Leon Saltiel, Directeur de la diplomatie du Congrès juif mondial, dont le Crif est membre. À travers ce déplacement, dans le cadre de l’action internationale du Crif, Yonathan Arfi a réaffirmé la nécessité de combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes et de défendre la laïcité française sur la scène internationale.
Vous pouvez voir ou revoir l'intégralité de la table ronde :
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