Colloque sur la santé des survivants de la Shoah et de leurs enfants : « État de santé des survivants et spécificités de la prise en charge des survivants »

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Jeudi 30 janvier 2025, le Crif, la FMS et la Claims Conference, en partenariat avec l’AMIF et avec la participation de l’OSE, ont organisé un colloque inédit sur le thème : « La santé des survivants de la Shoah et des enfants de survivants – 80 ans après la fin de la guerre ». Lors de cet événement, qui s’est tenu à l’Académie de Médecine à Paris, interventions et tables rondes se sont succédé pour aborder des sujets aussi variés que la transmission intergénérationnelle du traumatisme de la Shoah, la situation des enfants de survivants, l’état de santé des rescapés et les spécificités de leur prise en charge, ainsi que l’aide qui leur est apportée. Dans cet article, découvrez la table ronde sur la thématique : « État de santé des survivants et spécificités de la prise en charge des survivants ».

Crédit photo : ©Alain Azria

Les survivants de la Shoah en France, aujourd'hui âgés, font face à des défis liés au vieillissement, notamment des maladies chroniques, des troubles psychologiques et un besoin accumulé d'assistance à domicile. Une étude révèle que 70,5 % d'entre eux ont au moins un besoin non satisfait, notamment en matière de soins, de transport et d'intégration sociale, tandis que de nombreux médecins méconnaissent les dispositifs d'aide existants. Il est essentiel de mieux former les professionnels de la santé et d'adapter les politiques publiques pour améliorer leur prise en charge et garantir leur bien-être.

La Shoah, qui a provoqué l'extermination de six millions de Juifs, a laissé un tiers des Juifs européens survivants dans des conditions extrêmes. Aujourd'hui, environ 249 000 survivants de la Shoah vivent encore dans le monde, dont 21 900 en France. Ces personnes âgées font face aux défis du vieillissement, tels que la fragilité, la maladie et l'isolement, nécessitant une prise en charge spécifique.
Les études sur la mortalité des survivants de la Shoah montrent des résultats contrastés. Certains travaux indiquent une espérance de vie similaire ou supérieure à la moyenne, attribuée à leur résilience exceptionnelle. Toutefois, ils souffrent davantage de maladies chroniques comme les troubles cardiovasculaires, le diabète et le syndrome métabolique, conséquences des privations subies pendant leur jeunesse.
Une étude menée auprès de 109 médecins en France montre que 36 % d'entre eux prennent en charge des survivants de la Shoah, mais 40 % ignorent s'ils comptent des survivants parmi leurs patients. Plusieurs structures d'aide existantes, mais elles restent méconnues des praticiens,
Une étude menée en 2021-2022 auprès de 112 survivants de la Shoah en France a identifié plusieurs besoins non satisfaits. Les survivants de la Shoah âgés sont plus vulnérables aux maladies neurodégénératives comme Alzheimer et la démence.

Cette table ronde, animée par Docteur Avidan Kogel, gériatre, a réuni plusieurs médecins : Docteur Samuel Sarfati, médecin généraliste, Docteur Marc Cohen gériatre, Docteur Alexis Astruc, médecin généraliste et le docteur Jonathan Taieb, médecin du sommeil.

Docteur Bruno Halioua 

Vous pouvez également revoir l’intégralité du colloque : 

Partie 1

Partie 2 

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