Cérémonie de Yom Hashoah à Roglit en Israël

« 1943 Chère maman, la guerre sera bientôt finie… »

Ainsi débutait une des lettres, lue par un tout jeune enfant lors de la cérémonie du Yom HaShoah à Roglit et adressée par un enfant du même âge à ses parents qui n’étaient plus là pour la lire.

La cérémonie se déroulait comme chaque année à Roglit, au pied des monts de Judée, au Mémorial édifié par l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France de Serge Klarsfeld, où sont gravés les noms des 76 000 juifs déportés de France. 

Ses organisateurs, Valérie Spira pour les FFDJF et Shlomo Balsam pour « l’Association des enfants cachés Aloumim », ont choisi de donner une grande place aux enfants de deux lycées francophones : Guivat Washington et Maïmonide Mikvé Israël, qui ont lu des lettres écrites par les enfants de la Maison d’Isieux.

L’Ambassadeur de France, Frédéric Journès, invité à Paris au dîner du Crif qui s'est tenu à Paris le lundi 6 mai, était très bien représenté par Monsieur Griffon, chargé d’affaire, qui a fait le lien avec les massacres du 7 octobre, leur prolongements haineux et toutes les formes d’antisémitisme contre lesquelles la France se bat activement. 

Shlomo Balsam a évoqué les communautés disparues dont il ne reste strictement rien en rapportant un dialogue qu’il a eu avec des jeunes lors d’une Marche des Vivants en Pologne ; à la question d’un participant : « Pourquoi nous avoir amené ici à Cracovie où toute trace de vie juive a disparu, où il n’y a plus rien à voir », il a répondu : « Pour que rien vous voie vous ! » …et témoigner que le peuple juif a su ressusciter !

Marc Lévy, Représentant du Crif en Israël