Jeudi 15 septembre, en partenariat avec le Comité français pour Yad Vashem, la Conférence des Évêques a inauguré dans ses locaux l’exposition « Du cri du cœur à la voix des Justes » dont l’objet est de rendre hommage aux chrétiens qui ont reçu de l’État d’Israël la plus haute distinction civile : le titre de Justes parmi les Nations.
On pourra retenir de l’année 2022 qu’elle fut particulièrement riche en évènements commémorant les 80 ans de la terrible année 1942 au cours de laquelle plus de 40 000 juifs de France ont été déportés.
Parmi les nombreux colloques, expositions, commémorations, il faut noter le remarquable travail de l’Église catholique, qui sous l’égide de la Conférence des EÉvêques de France, s’est associée à bon nombre d’entre eux.
Hier, jeudi 15 septembre, en partenariat avec le Comité français pour Yad Vashem, la Conférence des Évêques a inauguré dans ses locaux l’exposition "Du cri du cœur à la voix des Justes" dont l’objet est de rendre hommage aux chrétiens qui ont reçu de l’État d’Israël la plus haute distinction civile ; le titre de Justes parmi les Nations. Pour cet évènement, Mgr de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des Évêques de France, a accueilli le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, Pierre-François Veil, le Président du Comité français pour Yad Vashem et Christophe Kerrero, recteur de l’académie de Paris.
Composée de plusieurs panneaux qui présentent soit des personnalités connues, comme Jules Géraud Saliège, archevêque de Toulouse, Pierre-Marie Théas, évêque de Montauban ou encore Pierre Gerlier, archevêque de Lyon, soit des portraits d’hommes et de femmes d’église plus anonymes, elle comprend aussi un panneau présentant la déclaration de repentance des Évêques de France, remise au Président du Crif, Henri Hajdenberg en 1997. Il est important de souligner l’attitude de constance de l’Église catholique dans son rapprochement avec le monde juif depuis la réunion du Concile Vatican II et la publication des recommandations de Nostra Aetate en 1965. C’est dans cette dynamique de volonté qu’il faut lire les initiatives prises au plus haut niveau par l’Église catholique.
L’exposition installée rue de Breteuil au siège de la Conférence des Évêques n’y restera que quelques temps puisque l’objectif est de mettre en avant sa vertu pédagogique en la diffusant dans les diocèses de France et les établissements d’enseignement catholique. Le recteur de l’académie de Paris, Christophe Kerrero dans son allocution a fortement souligné l’importance de l’enseignement de l’histoire, dans une démarche scientifique et rigoureuse, la lutte contre les stéréotypes reposant in fine sur un savoir construit qui peut s’avérer être un instrument efficace particulièrement dans le contexte actuel où l’antisémitisme est tenace.
La rencontre s’est terminée sur une note spontanée, Haïm Korsia invitant Mgr Eric de Moulins-Beaufort a une lecture à deux voix du psaumes 121. "Il ne dort, ni ne sommeille le gardien d’Israël", un verset qui illustre bien que la conscience humaine devrait toujours être en éveil.
Stéphanie Dassa, Directrice de projets au Crif, Membre de la Commission du Crif Relations avec l'Église Catholique et le monde Chrétien et membre du Comité directeur de l'AJCF (Amitié Judéo-chrétienne de France) représentait le Crif.
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