Chaque semaine, le Crif vous propose une plongée dans le monde de la tech et de ses outils. Mettez votre costume de geek, c’est parti !
Comme vous le savez, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, l’une des armes utilisées des deux côtés est l’arme cyber. Nous vous avons parlé dans un article précédent de l’utilisation qui est faite des fake news et de la désinformation, aujourd’hui nous allons vous parler hacking, piratage, et espionnage.
Comme la Russie a cyber attaqué l’Ukraine
La semaine dernière, dans la nuit de mercredi à jeudi, la Russie a lancé sur l’Ukraine une offensive cyber malveillante. En effet, les russes ont déployé un « wiper » (effaceur) sur les réseaux ukrainiens. Comme son nom l’indique, le wiper a effacé le contenu de milliers d’ordinateurs, les rendant inutilisables. Fait inédit, ce wiper est un outil de précision ce qui veut dire que contrairement à un virus classique qui se promène de machine en machine, celui-ci a pu être envoyé à des cibles précises. Sans avoir tous les détails, il s’est dit qu’une banque ukrainienne ainsi qu’une compagnie d’aviation ont été touchées. Un autre type d’attaque a été mené de concert : une traditionnelle attaque DDoS a visé de nombreuses banques et sites gouvernementaux. Les attaques DDoS sont des attaques qui visent à rendre un site inaccessible en le bombardant de requêtes.
Comment l’Ukraine a contré la Russie
L’Ukraine a contre attaqué sans délai, et pour cela s’est appuyée sur son ministre de la transformation digitale (également vice premier ministre d’Ukraine, pour le suivre sur Twitter c’est par ici : https://twitter.com/FedorovMykhailo). Ce dernier, très habile sur les réseaux sociaux, a invectivé les grands leaders des GAFA pour qu’ils bloquent les accès à la Russie. Que ce soit le leader d’Apple, Elon Musk, Paypal, Netflix… ils ont tous été contactés par Fedorov. Résultat, Twitter a bloqué l’accès aux russes, et Elon Musk a répondu en promettant l’accès à des terminaux Starlink à l’Ukraine, afin de continuer à avoir accès à internet.
Anonymous s’est invité
Le groupe d’hacktivistes Anonymous que l’on ne présente plus n’est pas en reste. Le groupe de hackers a appelé à la mobilisation dès le début du conflit :
Vous n’êtes pas hackers et vous voulez aider ? Alors suivez le conseil d’Anonymous et mettez à jour la désinformation russe :
Anonymous, ce sont des dizaines d’attaques sur des sites russes. Pour le défi, pour la gloire, et aussi pour ridiculiser Poutine. Ainsi, le site du gouvernement russe a été hacké. La télévision russe a été piratée et au lieu de diffuser des images de propagande, Anonymous a diffusé des messages à la population. La base de données entière du ministère de la défense russe a également été siphonnée.
Bloquer l’accès à l’information… une solution ?
Dans la cyberguerre, tous les coups sont permis. On peut néanmoins se poser la question de la limitation de l’accès aux réseaux sociaux. En effet, si par exemple Twitter et Facebook sont bloqués en Russie, les personnes un peu expérimentées seront toujours capables d’y accéder grâce notamment à un VPN. En revanche, la personne lambda qui s’informe notamment sur les réseaux sociaux ne pourra plus y avoir accès. Quand on pense que l’une des publications les plus vues en Russie le weekend dernier est une publication qui met à jour les mensonges de Poutine, il serait dommage de bloquer les accès de la population à ces contenus.
Plus que jamais, protégez-vous pendant cette période compliquée. Pensez à changer vos mots de passe régulièrement et ne cliquez pas sur un lien dont vous ne connaissez pas l’expéditeur !
Sophie Taïeb
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