A l’occasion du 27 janvier, le Congrès juif mondial a imaginé la projection de 100 portraits photographiques de survivants de la Shoah. Ces photos ont été réalisées par Luigi Toscano avec lequel le Crif prépare actuellement un important projet. Rencontre avec l’artiste.
Le Crif – Parlez-nous un peu de l'exposition de vos photos qui se tient actuellement à Jérusalem à l'occasion du 27 janvier.
Luigi Toscano – Il y a quelques semaines, le Congrès juif mondial m’a proposé de monter une exposition à Jérusalem à l’occasion de la Journée commémorative du 27 janvier.
C’est un honneur pour moi de pouvoir exposer mes photos à Jérusalem, et particulièrement à cette date si particulière.
L’exposition à Jérusalem comprend 100 portraits photographiques de survivants de la Shoah, projetés sur les remparts de la Vieille Ville. Ces photos ont été réalisées au cours des six dernières années, partout dans le monde.
Parmi les photos exposées, il y a notamment celle de Rachel Jedinak, d'Yvette Levy et d’Elie Buzyn, des survivants français rencontrés l’an dernier avec le Crif.
Le Crif – Vous avez exposé les portraits qui composent le projet Lest We Forget dans des dizaines de villes du monde, New York, Washington, Berlin, Genève, mais c'est la première fois que vos photos sont présentées en Israël. C'est un moment particulier dans votre carrière ?
Luigi Toscano – Cette exposition est un symbole extrêmement fort. C’est probablement l’un des moments les plus forts de ma carrière.
Je dois avouer que je suis très nerveux ! L’idée que des milliers de gens vont voir ces photos à Jérusalem – et parmi eux des survivants de la Shoah qui résident en Israël – m’impressionne beaucoup. Ce n’est pas un endroit comme les autres…
Je n’aurai jamais pu imaginer que mon projet Lest We Forget en serait là aujourd’hui. Je suis très reconnaissant.
Le Crif – Cette année, vous préparez avec le Crif une exposition exceptionnelle sur les grilles du Jardin du Luxembourg, à Paris. Vous avez ainsi rencontré et photographié 42 survivants français de la Shoah. Comment se sont passées ces rencontres ?
Luigi Toscano – C’est effectivement un projet très important que nous menons en ce moment avec le Crif.
Grâce à l’équipe de Crif, j’ai eu la chance de rencontrer 42 survivants français à travers la France et de les photographier. J’ai travaillé avec beaucoup de partenaires à travers le monde et je dois dire que notre travail avec le Crif a vraiment été formidable. Je suis très reconnaissant envers tous ceux qui œuvrent pour la réalisation de cette exposition.
L’accrochage sur les grilles du Jardin du Luxembourg va être très spécial. J’espère que nous aurons l’occasion d’organiser un beau vernissage, en présence de tous les survivants photographiés !
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