Ramy Shaath, coordinateur en Egypte du mouvement BDS, a été libéré après plus de deux ans de détention. Le Président de la République Emmanuel Macron s’est réjoui de sa libération et de son arrivée en France. Une réaction que le Président du Crif a vivement dénoncé.
Le Président Emmanuel Macron a exprimé samedi son "soulagement" et a salué la décision du gouvernement égyptien de libérer le militant politique égypto-palestinien Ramy Shaath.
Un agissement qui a surpris le Président du Crif Francis Kalifat qui a dénoncé une incohérence entre "les paroles et les actes". Francis Kalifat mentionne le "nouvel antisémitisme" qui fait référence à l'antisionisme, souvent dénoncé par Emmanuel Macron. Il exprime ainsi son imcompréhension face aux paroles de condamnation du Président de la République mêlées à cet acte qui semble aller dans un sens bien différent.
Les paroles et les actes! On dénonce le nouvel antisémitisme mais plutôt que sanctionner les actions du #BDS on le renforce en accueillant en France Ramy Shaath le fondateur en Egypte du mouvement #BDS qui prône la haine et la délégitimation d'Israël.#stopBDS @EmmanuelMacron
— Francis Kalifat (@FrancisKalifat) January 8, 2022
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Publié le 8 janvier 2022 sur le site de i24news
Le président français Emmanuel Macron a exprimé samedi son "soulagement" et salué la décision du gouvernement égyptien de libérer après plus de 900 jours de détention arbitraire le militant politique égypto-palestinien Ramy Shaath, arrivé en début d'après-midi à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
"Je salue la décision des autorités égyptiennes de remettre Ramy Shaath en liberté", a tweeté le chef de l'Etat.
"Je partage le soulagement de son épouse Céline Le Brun, qu’il retrouve en France, avec qui nous n’avons rien lâché. Merci à tous ceux qui ont joué un rôle positif dans cette heureuse issue", a-t-il ajouté.
Ramy Shaath, 48 ans, coordinateur en Egypte du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) qui prône le boycott d'Israël, a toutefois été contraint de renoncer à sa nationalité égyptienne.
"Si nous sommes heureux que les autorités égyptiennes aient entendu notre appel à la liberté, nous regrettons qu'elles aient contraint Ramy à renoncer à sa citoyenneté égyptienne comme condition préalable à sa libération qui aurait dû être inconditionnelle", a indiqué un communiqué de la famille.
"Personne ne devrait avoir à choisir entre sa liberté et sa citoyenneté", a-t-il été souligné.
Fils de Nabil Shaath, ancien ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne et membre vétéran de la direction palestinienne, Ramy Shaath a été arrêté en 2019 avec plusieurs militants et hommes d'affaires égyptiens, soupçonnés d'avoir aidé un "groupe terroriste", en référence à la confrérie des Frères musulmans classée "organisation terroriste" par Le Caire depuis la destitution en 2013 de Mohamed Morsi.
Il a également fait face à des accusations de diffusion de fausses informations sur les conditions politiques et économiques en Égypte.
"Consultant politique et stratégique de l'ancien président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, il a consacré toute sa vie à la défense des droits des Palestiniens, à la liberté et à la justice dans la région", avait indiqué un communiqué de la famille à l'époque.
La famille avait par ailleurs accusé les autorités égyptiennes de "persécuter Ramy pendant de nombreuses années pour ses positions publiques contre toutes les formes de répression politique en Égypte, ainsi que pour sa défense des droits des Palestiniens contre l'occupation israélienne et l'apartheid".
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