Le militant d’extrême droite Hervé Ryssen a vu sa peine réduite à quatre mois de prison, aménageable en détention à domicile avec un bracelet électronique. La peine initiale était d’un an de prison. Le Crif a exprimé son incompréhension sur Twitter.
Incompréhension suite à la décision en appel d'alléger la peine du récidiviste antisémite Hervé Ryssen.
Initialement condamné à 1 an de prison, sa peine a été réduite à 4 mois avec aménagement. Le message d'impunité envoyé aux antisémites est insupportable. @E_DupondM https://t.co/w4xqCM8I9a— CRIF (@Le_CRIF) October 29, 2021
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La peine de l’écrivain antisémite Hervé Ryssen allégée en appel
Publié le 28 octobre 2021 dans Le Monde
Il avait été condamné à un an de prison en première instance, en juin 2018, pour avoir diffusé sur la plate-forme YouTube une vidéo antisémite. Le militant d’extrême droite Hervé Ryssen – Hervé Lalin de son vrai nom –, a vu sa peine réduite à quatre mois de prison, aménageable en détention à domicile avec un bracelet électronique, par la cour d’appel de Paris, jeudi 28 octobre.
Dans cette vidéo de trente-six minutes, mise en ligne le 10 juillet 2017 et intitulée Les Juifs, l’Inceste et l’Hystérie, « une voix off exposait les raisons laissant penser que le peuple juif serait un peuple d’incestueux », selon le jugement du tribunal de première instance. Hervé Lalin avait été reconnu coupable de provocation publique à la haine en raison de l’origine et de diffamation. Il n’avait pas fait appel sur ce point, mais seulement sur le quantum de la peine.
Plus de 17 condamnations
Cet ancien membre du Front national a déjà été condamné à plus de 15 reprises depuis 2005 pour injures raciales, diffamation raciale, provocation à la haine et négationnisme.
En juin 2021, il a ainsi été condamné à huit mois de prison sous bracelet électronique et 10 000 euros d’amende pour diffamation et provocation publique à la haine envers les juifs, en récidive, pour avoir republié sur son blog, le 12 mars 2020, la vidéo incriminée.
L’ancien prof d’histoire, auteur de douze livres et qui se définit comme « judéologue », avait également été condamné en mai en appel à un an d’emprisonnement dont six mois ferme, à purger à domicile, pour contestation de crime contre l’humanité et injure antisémite notamment.
Incarcéré en septembre 2020 en exécution de trois peines prononcées entre 2017 et 2020, l’homme de 54 ans a été remis en liberté à la mi-avril.
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