La manifestante anti-passe qui avait défilé avec une pancarte antisémite à Metz a été condamnée à six mois de prison avec sursis. Le Crif avait porté plainte contre la manifestante. Il était représenté à l’audience par son avocat Maître David-Olivier Kaminski.
Le 7 août dernier, à l’occasion d’une manifestation contre le pass sanitaire se déroulant à Metz, Madame Cassandre Fristot brandissait une pancarte aux relents antisémites où était inscrit, sur le devant : « Traîtres mais qui ? Fabius, Attali, Buzyn, Attal, Véran, Macron, Salomon, Saros, K Schwab, BHL, Ferguson, Rotschild », et à l’arrière : « République totalitaire, diviser, discriminer, emprisonner ? ».
Le Crif, conscient de l’importance de l’enjeu judiciaire, de l’antisémitisme du « Mais qui ? », avait immédiatement signalé ces faits auprès du Procureur de la République de Metz, et avait été présent à l’audience, representé par son avocat, Maître David-Olivier Kaminski.
#Crif-Le Tribunal correctionnel de Metz a condamné Cassandre Fristot à 6 mois de prison avec sursis pour "provocation à la haine raciale".
Le Crif avait porté plainte contre la manifestante après qu'elle ait arboré une pancarte ouvertement antisémite. #ToleranceZero @GDarmanin— CRIF (@Le_CRIF) October 20, 2021
Durant l’audience qui s’est tenue le 8 septembre dernier, le parquet avait requis trois mois d’emprisonnement avec sursis simples et trois ans d’inéligibilité.
Aujourd’hui, la chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Metz a rendu sa décision, allant au delà des réquisitions du Parquet : Madame Cassandre Fristot a été condamnée à six mois de prison avec sursis pour provocation à la haine raciale.
Outre la condamnation à une peine de prison avec sursis, le Crif se félicite de la reconnaissance du caractère antisémite des slogans brandis par Madame Cassandre Fristot.
Il s’agit en effet d’une décision qui fait jurisprudence.
C’est la première condamnation de l’antisémitisme moderne du « Mais qui ? ».
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Les avocats des 13 parties civiles avaient tous insisté sur le fait que la pancarte brandie le 7 août portait «les stigmates profonds de l'antisémitisme» et les «codes du complotisme», comme l'avait souligné Me David-Olivier Kaminski, avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ces affirmations avaient été contestées par les avocats de la défense, qui avaient nié tout antisémitisme de la part de leur cliente.
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