La Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation, le Mouvement Associatif (représentatif au niveau national) Paca, la CRESS (Chambre régionale des entreprises sociales et solidaires) Paca et le CROS (Comité régional Olympique et sportif) Paca, ont décidé de réagir ensemble au détournement indécent du port de l’étoile jaune dans certaines manifestations récentes contre le pass sanitaire, dans un contexte où ils ont exprimé leur inquiétude pour notre démocratie
« Ne banalisons pas les repères et les symboles les plus forts »
Pour parler aux médias venus nombreux, les responsables associatifs ont choisi de se réunir ce mercredi 21 juillet au Site-mémorial du camp des milles, lieu d’où plus de 2 000 hommes, femmes et enfants juifs furent déporté.e.s en 1942 par le régime de Vichy avant d’être assassinés dans le camp d’extermination d’Auschwitz.
ETOILE JAUNE, PORTAIL D’AUSCHWITZ ET PASS SANITAIRE
Si les différents intervenants ont souligné le droit de chacun de s’opposer à une décision gouvernementale, ils se sont interrogés sur les motivations de ceux qui ont porté une étoile jaune avec l’inscription «non vacciné» ou utilisé une photo détournée du portail d’Auschwitz, de l’image de Hitler, utilisé le terme de dictature etc. Provocation, inculture, cynisme, insensibilité, instrumentalisation délibérée… ?
Pour Bruno Huss, représentant la CRESS Paca (Chambre régionale des entreprises sociales et solidaires), «il y a des choses qu’on ne peut pas laisser passer, qu’on ne peut pas laisser dire. En ne relevant pas, on prend le risque de banaliser ces images et ces événements».
«Le poids des mots est essentiel. Que retiendront les gens de ces manifestations? L’étoile jaune, les mots dictature et apartheid. Ces comparaisons excessives ne sont pas supportables. Il faut dénoncer les excès mortifères alors que notre société a besoin d’apaisement», analysait Yannick Gallien, Président du Mouvement Associatif PACA.
Dénoncer avec force ces faits était aussi important pour Hervé Liberman, Président du CROS Paca (Comité régional Olympique et sportif) : «Comment peut-on détourner les symboles de cette histoire terrible ? C’est une insulte pour tous ceux qui ont porté l’étoile jaune pour aller à la mort».
Chacun a fait part de son indignation à la vue de ces images unanimement jugées indécentes et insupportables, le jour même de la Journée Nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat Français et en hommage aux Justes de France.
Pour Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Education, «c’est aussi une insulte pour ceux qui vivent aujourd’hui sous de vraies dictatures. La mémoire est un repère essentiel pour aujourd’hui. Ne jouons pas avec les repères et les symboles les plus forts. Surtout dans la période que nous traversons où la démocratie française est sur une ligne de crête. Que dira-t-on si une vraie dictature menace ou que des groupes humains sont à nouveau menacés de mort ? On se sera habitué à ces images qui seront devenues banales. Quand les mots deviennent fous, les hommes deviennent fous», a-t-il conclu.
Les quatre représentants de la société civile ont appelé à des réactions fortes, qu’elles viennent des politiques, de la société civile, ou des manifestants eux-mêmes.
Newsletter
Pour rester informés et connectés à nos engagements et initiatives, inscrivez-vous à la newsletter.
Le rendez-vous quotidien pour suivre les actions et engagements du Crif.
Complétez tous les champs avec astérisque.
Les données collectées par l’intermédiaire de ce formulaire sont traitées par le Crif, responsable de traitement, aux fins d’inscription et d’envoi de la newsletter sur la base de votre consentement.
Les données sont conservées pendant la durée de votre inscription à la newsletter, puis supprimées dans un délai de trois (3) ans à compter de la dernière interaction avec vous.
Vous pouvez à tout moment retirer votre consentement en cliquant sur le lien de désinscription figurant dans chaque courriel.
Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de limitation, de retrait de votre consentement, et de portabilité de vos données, que vous pouvez exercer en écrivant à : dpo@crif.org.
Vous disposez enfin de la faculté d’introduire, si nécessaire, une réclamation auprès de la CNIL.
Pour plus d’informations, consultez notre politique de confidentialité.
*Les champs obligatoires sont marqués par un astérisque





