Le 14 mai 1941, 3 700 Juifs étaient arrêtés lors la rafle dite du « billet vert ». C’est la première vague d’arrestations massives de Juifs sous le régime de Vichy. Quatre-vingts ans après, le 14 mai 2021, plusieurs cérémonies ont été organisées en mémoire des victimes de cette rafle souvent méconnue. Le Président du Crif, Francis Kalifat était présent.
Commémorations des 80 ans de la rafle du billet vert
Ce matin, le président du Crif @FrancisKalifat s'est rendu aux cérémonies de commémoration de la rafle du Billet vert : devant le gymnase Japy, où une expo en plein air a été inaugurée, puis à la Gare d'Austerlitz.
C'était il y a 80 ans. N'oublions jamais. pic.twitter.com/U25Aunjb4y— CRIF (@Le_CRIF) May 14, 2021
Elle a débuté par la présentation d'une exposition conçue par le Mémorial de la Shoah au gymnase Japy. L'exposition, installée à l'extérieur du gymnase Japy revient sur la première rafle de juifs en France. Le Mémorial de la Shoah vient de découvrir une série de 98 photographies inédites de ce drame, attestant de scènes que nous ne connaissions jusqu’à présent qu’à travers les témoignages des survivants ou des familles : des hommes au gymnase Japy à l’adieu aux familles, de l’embarquement dans les autobus pour la gare d’Austerlitz, jusqu’à l’arrivée au camp de Pithiviers.
La journée s'est poursuivie par un dépôt de gerbes en gare d'Austerlitz. Le Président du Crif y a assisté, et a effectué, au nom du Crif, un dépôt de gerbes devant la plaque commémorative, en mémoire des victimes de cette rafle.
Apposées au sein de la gare d'Austerlitz, du gymnase Japy (11e) et de la caserne des Tourelles (20e), ces plaques commémoratives évoquent les points de rassemblement des arrestations de la rafle du 14 mai 1941. Elles ont été dévoilées le 11 et le 12 mai 2021.
14 mai 1941 : La rafle du billet vert
Le 13 mai 1941, à Paris, 6 694 hommes juifs étrangers reçoivent une convocation de couleur verte émanant de la police française pour « examen de situation ». Plus de la moitié, pensant répondre à une formalité administrative, se rend dans les centres indiqués sur la convocation, notamment à la caserne des Minimes et à la caserne Napoléon à Paris-Centre, au 33 de la rue de la Grange-aux-Belles (10e).
Ils sont immédiatement mis en état d'arrestation et aussitôt transférés à la gare d'Austerlitz (13e). Ils sont déportés le jour même vers les camps du Loiret, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale. Ces camps, situé à Pithiviers, Jargeau et Beaune-la-Rolande, étaient des camps de transit qui servaient à regrouper les prisonniers juifs avant de les déporter vers des camps d'extermination.
Sur les 3 700 juifs arrêtés lors de la rafle du billet vert, 1 700 sont internés à Pithiviers et 2 000 à Beaune-la-Rolande. Prisonniers, ils patientent de longs mois sans savoir ce qui les attend. 700 hommes parviennent à s'évader, mais les 3 000 prisonniers restants seront envoyés à Auschwitz.
La rafle du billet vert marque le début des arrestations massives en zone occupée. Elle conduira à l'internement de 3 710 Juifs et précèdera de quelques mois les rafles de l'été 1942, dont celle du Vél' d'Hiv'.
Source : ville de Paris
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