Il y a peut-être 1, 5, 10 ans ou encore un siècle tout juste, se produisait un événement marquant. Dans cette nouvelle rubrique intitulée « Ça s’est passé aujourd’hui », à l’image d’un éphéméride, le Crif revient sur quelques événements majeurs de l’Histoire date par date.
Le 5 mars 1904, Alfred Dreyfus obtient la réouverture de son dossier devant la chambre criminelle de la Cour de cassation.
Le 19 septembre 1899, Alfred Dreyfus est gracié. Il avait été condamné quelques jours auparavant à 10 ans de réclusion lors de la révision de son procès.
Il sera réhabilité en 1906.
Mais que s’est-il passé ? Comment a-t-il été réhabilité ?
La réhabilitation de Dreyfus
Le 5 mars 1904, à la suite de la découverte d’autres faux introduits dans le dossier secret constitué contre le capitaine Alfred Dreyfus, à Rennes (1), la Cour de cassation déclare recevable la nouvelle demande en révision et ordonne un supplément d’enquête. Pendant cinq mois, la Cour recueille tous les témoignages : les généraux Gonse, Mercier, Boisdeffre, Billot et Guignet, ainsi que les témoignages de Charles Mercier du Paty de Clam, de Jean Casimir-Perier (président de la République en 1894 – 1895), de Gabriel Hanotaux (ministre des Affaires étrangères (de 1894 à 1898)…
Au printemps de l’année 1905, le procureur général Baudoin dépose son réquisitoire. La Cour de cassation peut casser le jugement de Rennes et renvoie Dreyfus devant un troisième Conseil de guerre. L’avocat de Dreyfus, Maître Mornard fait savoir à son client, que la Cour de cassation a le pouvoir légal de casser le jugement sans renvoi. Même si Alfred Dreyfus ne craint pas de comparaître devant un troisième Conseil de guerre, il est préférable que la cassation sans renvoi s’impose. Mornard explique à Dreyfus qu’il plaiderait donc en ce sens. Quant au procureur général, Baudoin demande l’annulation du jugement, sans renvoi, pour mettre fin à une erreur judiciaire. Les débats solennels de la Cour de cassation ont lieu en juin 1906, pendant le gouvernement Sarrien. Le jour de l’arrêt, les conseillers proclament l’innocence de Dreyfus. Ils ne se sont divisés que sur la question du renvoi. Par 31 voix contre 18, ils se prononcent sur la cassation du jugement de Rennes, sans aucun autre renvoi. Au Sénat, la réintégration de Dreyfus est votée par 182 voix contre 30 et celle de Picquart, par 184 voix et 26 contre (4).
Le 22 juillet 1906, le commandant Alfred Dreyfus reçoit la Légion d’Honneur, à l’Ecole militaire. Dans une cour voisine, douze ans auparavant, lors de sa dégradation, le 5 janvier 1895, la foule haineuse hurlait : « Mort aux Juifs ! »
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