Jeudi 21 février, jour anniversaire de l’exécution des 22 résistants, membres du Groupe Manouchian, la France a rendu hommage à ceux qui, apatrides, sont morts sous les balles de l’armée allemande au Mont Valérien. Francis Kalifat, Président du Crif, était présent à la cérémonie.
Article source : Nouvelles d'Arménies
Jeudi 21 février, jour anniversaire de l’exécution des 22 résistants, membres du Groupe Manouchian, la France a rendu hommage à ceux qui, apatrides, sont morts sous les balles de l’armée allemande au Mont Valérien, haut lieu de la mémoire nationale du ministère des Armées, par une cérémonie à portée nationale. Ils étaient Francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre étrangère (FTP-MOI). La seule femme du Groupe, Olga Bancic, Roumaine de 32 ans, sera décapitée en Allemagne le 10 mai 1944.
Au moment où la France se voit confrontée à la résurgence de démons surgis d’un funeste passé, il est plus que jamais impérieux de rappeler que des étrangers ont donné leur vie pour la liberté et pour que vive la France.
Ces juifs polonais et hongrois, italiens, français, roumains et arméniens, menés par leur chef Missak Manouchian, spontanément engagés dans la résistance en 1942, réaliseront des dizaines d’attentats contre l’occupant, ainsi que des déraillements de trains. A lui seul, Missak Manouchian tuera 150 nazis, plus 600 blessés en 56 attentats.
A l’occasion du 75e anniversaire de l’exécution des membres de l’Affiche rouge, le 21 février 1944, la Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieusecq, a tenu à rendre hommage à ces héros, en rappelant leurs faits de résistance, sans oublier de citer le regretté Arsène Tchakarian, dernier survivant décédé le 4 août 2018 à l’âge de 102 qui, sans relâche a transmis la mémoire dans les lycées français. A regretter l’absence d’hommage à Henry Karayan.
La Secrétaire d’État, S.E Hasmik Tolmajyan, l'Ambassadrice de la République d’Arménie en France et le Président du Crif Francis Kalifat étaient présents pour la visite du Parcours du Souvenir.
Des lycéens ont lu les derniers mots des martyrs de l’Affiche rouge, avant que ne retentisse la Sonnerie aux morts, suivie par la Marseillaise, le Chant des partisans et le thème de l’Affiche rouge d’Aragon, interprétés par le Chœur de l’Armée française, sous la direction de la lieutenante-colonelle Aurore Tillac, et au sein duquel se trouvait l’excellent Jérémie Delvert qui avait interprété la Valse Arméniennede Bratsch (Dan Gharibian), lors des obsèques de Charles Aznavour aux Invalides. L’arrangement de l’Affiche Rouge est signé Mathieu Septier et Philippe Brocard, composé spécialement pour la cérémonie.
Dan son allocution, d’une durée de 14 minutes, Geneviève Darrieusecq, dira, « ils ont été de grands français par leurs actes. La nation leur est reconnaissante et les honore à nouveau. » […] « Ils avaient entre 18 et 44 ans. Ils étaient jeunesse, ardeur et foi ». « Il faut sans cesse lutter contre l’oubli. Il faut sans relâche agir contre la banalisation du mal ». Elle conclura en stigmatisant les faits d’antisémitisme qui se répandent et lutter contre l’ignorance et la haine.
Parmi les invités, notons notamment la présence de Beate et Serge Klarsfeld, Yves Ternon et les membres de l’ANACRA, avec son président Antoine Bagdikian.
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