Le 30 mai dernier, la Commission Relations avec les Elus, présidée par Bernard Gahnassia, a reçu Vijay Monany, Conseiller Départemental de Seine Saint Denis
La Commission Relations avec les Elus, dont le Président est Bernard GAHNASSIA a reçu le 30 mai dernier, Vijay MONANY Conseiller Départemental de Seine Saint Denis.
Vijay Monany commence son propos en nous relatant son parcours :
« Je suis issu de l’immigration , et j’ai grandi dans une cité difficile au Blanc Mesnil, la Cité des Tilleuls. J’ai intégré Sciences Po Paris où j’étais déjà de droite, mais de sensibilité plutôt centriste et réformiste. En 2008, j’ai été élu conseiller municipal du Blanc-Mesnil, dans l’opposition. En 2014, nous avons gagné l’élection municipale, et nous avons arraché la ville au Parti Communiste qui régnait sans partage depuis plus de 80 ans. J’ai été nommé Directeur de cabinet du maire Thierry Meignen et suis devenu par la suite Conseiller départemental de la Seine Saint –Denis. »
« La réalité de la Seine Saint –Denis est particulièrement dure : un communautarisme très fort, une insécurité galopante, et l’impression pour de nombreux habitants de changer de continent à chaque fois qu’ils sortent de chez eux. »
« De nombreuses personnes sont d’ailleurs tentées de partir, ou sautent carrément le pas. Ils décident de s’installer ailleurs, en Seine- et- Marne, dans l’Oise, en Normandie, bref, partout où ils ne sont pas confrontés à l’immigration de masse car, il faut se rendre à l’évidence, les gens ont de plus en plus de mal à vivre ensemble.
C’est le cas notamment des Juifs de Seine- Saint –Denis. Enfant, je vivais dans une cité où les juifs avaient toute leur place : il n’y en a plus un seul aujourd’hui ! Tellement ils se sentent menacés et sont confrontés à un antisémitisme quotidien qui ne se cache même plus. Je suis pour ma part convaincu que les Juifs de France décèlent avant les autres les premiers signes de la menace. »
« Comment en est-on arrivé là ? La vérité est que l’immigration n’est plus contrôlée, et qu’elle se concentre précisément dans des endroits où les réseaux de solidarité existent déjà et donc, où le communautarisme est déjà très fort. Le résultat est que le processus d’assimilation qui a permis à la République de rester une et indivisible malgré les vagues successives d’immigration ne fonctionne plus.
La France a toujours été multi ethnique, mais elle est devenue aujourd’hui multiculturelle – y compris dans l’espace public – et donc multi conflictuelle. Je rêve d’une France où chacun puisse acquérir la culture française, assumer l’héritage des deux mille ans de notre histoire, tout en conservant dans le secret de son cœur une affection particulière pour sa culture d’origine. »
« Comment tolérer, par exemple, que dans une classe d’une école de ma ville, il y ait aujourd’hui 17 enfants sur 29 qui ne parlent pas un mot de Français ?
Comment expliquer que certains parents refusent d’entrer dans le processus d’assimilation en donnant à leurs enfants des prénoms de leur origine et non des prénoms français ?
La solution est pourtant là : il faut cesser d’accueillir ceux qui viennent pour assimiler ceux qui restent. »
Propos rapportés par Anne Brandy
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