Un Niçois de 19 ans connu pour fréquenter des sites djihadistes a été condamné à trois ans de prison pour apologie du terrorisme.
Vendredi 19 août, le tribunal correctionnel de Nice a condamné un jeune homme de 19 ans à trois ans de prison ferme pour apologie du terrorisme. Ce jeune, issu d'une famille de Témoins de Jéhovah, s'était converti à l'islam il y a environ quatre ans. Il était sous surveillance par les services de renseignements depuis 2015 notamment pour sa fréquentation assidue des sites jihadistes et son passeport lui avait été confisqué pour éviter son départ pour la Syrie. Sébastien J. a été interpellé la semaine dernière chez ses parents chez qui il résidait à Nice.
Sur son téléphone portable, plusieurs éléments à charge sont retrouvés par les enquêteurs. Ils découvrent notamment que le jeune homme est en contact avec des personnes de l'entourage des auteurs des attentats de Magnanville et de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Vidéos de décapitations
Parmi les fichiers téléchargés, les forces de l'ordre trouvent des photos ou des vidéos de propagande de Daesh qui montrent des décapitations et des égorgements. Sur des forums il tient des propos très inquiétants dans lesquels il "se [félicite] notamment de l'assassinat des policiers de Magnanville (…) et [s'intéresse] aux gens qui avaient commis des attentats en France", selon une source proche du dossier.
Ce jeune, titulaire d'un bac technique cherchait du travail après une formation de cariste. Présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nice pour "provocation directe à un acte de terrorisme" et "consultation habituelle d'un service de communication au public en ligne mettant à disposition des images et messages provoquant à de tels actes ou en faisant l'apologie", une nouvelle infraction intégrée au Code pénal français en juillet ; il a été condamné à trois ans de prison ferme et une obligation de suivi socio-judiciaire pendant cinq ans.
Selon une source proche du dossier, "il continuera d'être surveillé en prison, car le problème c'est de savoir s'il va parvenir à se sortir de cette radicalisation. S'il se durcit, il peut radicaliser d'autres personnes en prison et c'est l'effet boule de neige. Le problème c'est qu'il assume les faits et il n'y a pas une once de regret." Le jeune homme a été immédiatement emprisonné à l'issue de sa condamnation.
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