Attentat contre la Yeshiva Merkaz Harav : Richard Prasquier commente le voyage du Crif

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Samedi soir; Meir Habib Francis Kalifat et moi, sommes à l’Hôpital Shaare Tsedek où se trouvent, ainsi qu’à Hadassah, les blessés de l’attentat contre la Yeshiva du Merkaz Harav qui a été commis jeudi 6 mars au soir.

Dans le service de Réanimation, Naphtali Chetrit, 14 ans, lutte contre la mort. Il a été blessé au cours de l’attentat où huit de ses amis ont été tués, des enfants de son âge qui étudiaient dans la section lycée de la yeshiva.
Nephtali était arrivé à l’hôpital en état de mort apparente en raison d’une hémorragie interne massive. Le chirurgien, d’origine russe, présent de façon permanente, me détaille les lésions qu’il a dû opérer, quatre balles, plaie du foie, deux plaies au colon, une plaie à l’uretère, des plaies massives au niveau de la cuisse et des vaisseaux fémoraux: l’enfant est actuellement équilibré au niveau de sa tension, on espère qu’il n’y aura pas de complications de nécrose musculaire ou d’infection. La médecine israélienne à son meilleur, dans sa rapidité, sa précision, sa simplicité et son humanité. La famille de Naphtali est dans le couloir, elle vient de Sderot et était jusque là rassurée de la présence de l’enfant dans un lieu sûr, à Jérusalem. Quel paradoxe! Nous n’oublierons pas le regard de la mère, dans lequel tout est résumé. Angoisse, confiance, amour se mêlent dans une sorte de sérénité.
Nous allons ensuite faire nos condoléances au couple Cohen quia perdu un fils Neria. C’est une famille d’origine djerbienne, installée depuis longtemps dans la vieille ville, du côté arabe, pas loin de la maison d’Ariel Sharon. Le père enseigne à la yeshiva Ateret Cohanim, comme le père d’un autre enfant tué dans le carnage. Ils nous remercient de notre présence, témoignage de l’unité du peuple juif et nous incitent à faire notre Alyah….
Les huit enfants assassinés ont été enterrés suivant l’usage dès le vendredi matin. Ainsi, lorsque nous sommes arrivés à la yeshiva, les enterrements venaient d’avoir lieu. A la yeshiva, il y avait peu de monde; tout le sang avait été lavé. Sans les nombreux impacts de balles trouant la vitre de la pièce du massacre et sans les affiches au nom des victimes, on n’aurait pas imaginé ce qu’il s’était passé la soirée précédente. Ce n’est que plus tard que nous avons parlé aux responsables religieux, notamment au Rabbin Yaacov Shapira, directeur de la yeshiva et au Rabbin Katz de la famille du célèbre Rabbin Tzvi Yehouda Kook, chef spirituel de la yeshiva pendant de longues années, maître spirituel du Goush Emounim et fils du fondateur, le grand Rav Kook, le premier des grands maîtres du judaïsme polono-lituanien à avoir émigré en Palestine.
Que se passera-t-il ? Les conséquences au quotidien de l’attentat ne sont pas palpables dans la ville de Jérusalem. Les initiés signalent quelques barrages supplémentaires. On ne peut que constater les explosions de joie qui à Gaza ou dans les territoires sous autorité palestinienne ont suivi cet attentat, le premier contre une yeshiva de Jérusalem (mais il y a déjà eu pendant l’Intifada des attentats contre des yeshivot à d’autres endroits). La famille du terroriste, qui habite Djebel Moukader, en face de Talpiot, a installé une tente de condoléances avec drapeaux du Hamas et du Hezbollah, qui ont été enlevés ce samedi 8 mars dès le matin. Qu’en est-il réellement des liens de Ala Abu Dhaim avec les organisations terroristes qui se sont pressées pour annoncer leur responsabilité dans ce « fait d’armes glorieux »…? Qu’en sera-t-il désormais des relations entre la population juive et la population arabe de Jérusalem, dont les habitants arabes, sont titulaires de la carte bleue de résident. Déjà, Dany Yatom réclame des mesures de séparation plus strictes.
Richard Prasquier
Président du CRIF
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