Le Crif reçu par Jacques Chirac : pour une campagne nationale autour des valeurs du vivre-ensemble

Jacques Chirac est « déterminé à lutter pied à pied contre les dérives antisémites et racistes qui n’ont pas leur place dans notre société ». Recevant, jeudi 1er Juin, Roger Cukierman, le président du CRIF, accompagné de son bureau exécutif, le président de la République a fait part de sa  » totale solidarité et de celle de la nation toute entière » avec la communauté juive .

Jacques Chirac s’est inquiété de la remontée – ces derniers mois – des actes à caractère antisémite après la baisse de 2005, revenant sur le « drame » de l’assassinat d’Ilan Halimi, les incidents de Sarcelles et de Lyon, et la récente tentative d’intimidation de la tribu Ka, rue des Rosiers. Il a appuyé les initiatives annoncées par Nicolas Sarkozy, le ministre de l’intérieur dans le cadre de cette dernière affaire. Le chef de l’Etat a rappelé avec force que la France est un pays où « chacun a le droit de vivre sa foi en toute liberté ».

Remerciant Jacques Chirac pour l’expression de sa solidarité, Roger Cukierman a fait part de sa « préoccupation » face à la vague de violence et de barbarie qui sévit en France, au-delà des actes antisémites et racistes. Il a suggéré au président de la République de prendre l’initiative de lancer une campagne nationale pour le respect des règles civiques et le respect de l’autre. Jacques Chirac s’est déclaré tout à fait « favorable » à une mobilisation autour des valeurs du « vivre ensemble ». Il a annoncé au président du CRIF qu’il avait déjà évoqué le principe de cette campagne avec le Premier ministre Dominique de Villepin, et des responsables de la société civile, dont les premières réactions avaient été « positives ». Jacques Chirac va étudier les modalités de la mise en oeuvre de cette proposition, qui devrait inclure toutes les composantes de la Nation.

Le président de la Republique a par ailleurs indiqué à ses interlocuteurs que la France soutient l’initiative du président américain George Bush qui, le 31 mai, a proposé à l’Iran la reprise du dialogue.