Les noms de juifs d’Alsace déportés, mais aussi pour la première fois de tsiganes de France déportés, ont été récités à Strasbourg. Installés sous un petit chapiteau devant l’Hôtel de Ville, sur une place très passante, une centaine d’intervenants ont entrepris d’égrener jusqu’à 18H00 quelque 3.000 noms de juifs alsaciens déportés, de Charles Abraham à Oscar Zysmann. Les noms de 150 tsiganes déportés de France ont également été lus par des représentants de l’Union juive libérale de Strasbourg et des représentants de la communauté tsigane. A une époque où la violence, le terrorisme et la négation sont à nouveau d’actualité il est de plus en plus important de se souvenir, de se souvenir également par vigilance! », a déclaré Pierre Levy, Délégué Régional du CRIF. Les discours de Marcel Hoffmann, coopérateur pastoral des gens du voyage d’Alsace et de Miranda Vuolasranta, conseillère spéciale pour les questions relatives aux Roms – à la division Roms/Gens du voyage – de la Direction générale Cohésion sociale du Conseil de l’Europe ont ému toute l’assemblée.
Au centre culturel Yavné de Bordeaux, en partenariat avec le CRIF, les noms des enfants Juifs de Bordeaux ont été récités. Devant la mairie de Montpellier, en présence d’une nombreuse assistance, les noms des déportés ont été récités par d’anciens déportés de la région, des étudiants et un enfant de 10 ans. A Marseille, en partenariat avec la ville, le CRIF, les associations des déportés et le Consistoire Israélite de Marseille, les noms des enfants déportés de Marseille ont été récités au Fort Saint Jean et au Mur des Noms. Isidore Aragones a insisté sur « le silence et l’indifférence par rapport aux atrocités commises contre les Juifs » tout en mettant en avant la « résistance juive et le courage des Justes qui, au péril de leur vie, n’ont pas hésité à braver les lois de l’époque pour sauver des Juifs. » A Toulouse, le CRIF a organisé une cérémonie le lundi 24 avril, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses, suivie par une journée entièrement consacrée à la lecture des noms, témoignages, toute la nuit. Dans son allocution, Arié Bensemhoun, Président du CRIF de la région Midi-Pyrénées, a indiqué « que la cérémonie n’est pas un simple rappel du passé, mais une préoccupation actuelle face à ceux qui nient la réalité de la Shoah et qui aujourd’hui encore, appellent à la destruction d’Israël et au massacre des Juifs. » A Nice, une cérémonie au cimetière du Château a été organisée par le CRIF en présence des élus, lecture des noms par d’anciens déportés, pose de gerbes. Martine Ouaknine, Présidente du CRIF Nice – Côte d’Azur a déclaré que le « travail de mémoire restera encore l’un des défis d’un 21ème siècle confronté à la violence, à la haine, au regain d’antisémitisme et au terrorisme. Honorons la mémoire de toutes les victimes afin qu’elles puissent reposer en paix. »