Side event du Congrès juif mondial à la Commission sur le statut des femmes (CSW) de l’ONU

L'événement s'est déroulé en marge de la 69e session de la Commission sur le statut des femmes (CSW) de l’ONU, en collaboration avec l’ONG française We Are Not Weapons of War, le Conseil international des femmes juives (ICJW) et les Missions permanentes d'Autriche, de Tchéquie, de Grèce, de Hongrie, d'Italie, de Bulgarie, d'Allemagne, de Roumanie, d'Israël et du Canada auprès des Nations Unies.

Le débat, intitulé « Femmes, conflits et paix : une vision féministe universelle », a souligné l'urgence de reconnaître et de combattre les violences faites aux femmes, tout en mettant en avant le rôle crucial des femmes dirigeantes dans la résolution des conflits.

L'événement était modéré par Marie-Sarah Seeberger, responsable des affaires internationales du Crif. Dans ses remarques introductives, elle a lancé un appel à la justice pour les femmes juives, soulignant les événements survenus à Paris le 8 mars dernier, en marge de la Journée internationale des droits des femmes :
« Je suis très émue d'être ici aujourd'hui car je me sens investie de la responsabilité de porter à cette tribune la voix de mes sœurs juives humiliées samedi dans les rues de Paris. Est-ce là le féminisme que nous voulons ? Celui qui dit qu'il vaut mieux être anti-israélien, antisioniste et antisémite que d'être simplement pro-femmes ? ».

Cette semaine, le Crif était à New York pour modérer le side event du @WorldJewishCong à la Commission pour le statut des femmes #CSW69 de l'@UN @ONU_fr.

Dans ses remarques introductives, @MsSeeberger a tenu à dénoncer la tournure dramatique de la journée du 8 mars à Paris :… pic.twitter.com/xxgHeDA8Ec

— CRIF (@Le_CRIF) March 13, 2025

Son Excellence Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès des Nations Unies, a pris la parole au début de l’événement : « Trop souvent, les discussions sur l'égalité de genres sont considérées comme des questions réservées aux femmes. Pourtant, si nous sommes véritablement engagés en faveur de l'égalité, les hommes doivent écouter, et se tenir sans réserve aux côtés des femmes courageuses qui luttent pour leurs droits ».

Ruth Messinger, ancienne présidente de l'American Jewish World Service (AJWS), a ajouté : « Les recherches montrent que lorsque les femmes sont présentes à la table des négociations de paix, les groupes sont plus susceptibles de parvenir à un accord ».

La discussion a ensuite été ponctuée des interventions de :

• Ariela Blätter, présidente-directrice générale de Women In International Security
• Céline Bardet, présidente-fondatrice de We Are Not Weapons of War
• Nava Ben-Or, cofondatrice de Dinah Project
• Eetta Prince-Gibson, journaliste, membre de Dinah Project
• Jennifer Long, PDG d'AEquitas

Les principaux thèmes abordés ont été les suivants :

• le recours systématique à la violence sexiste et sexuelle en période de conflit et la nécessité de traduire les auteurs en justice ;
• les obstacles à l'inclusion des femmes dans les négociations de paix et les efforts de reconstruction post-conflit ;
• les stratégies de renforcement des cadres juridiques internationaux et des engagements politiques en faveur de l'égalité des sexes dans les situations de conflit et d'après-conflit.

Andreea Mocanu, représentante permanente adjointe de la Roumanie auprès des Nations Unies, a prononcé le discours de clôture.

Vous pouvez voir ou revoir l'enregistrement complet de cet événement en cliquant ici.