Communiqué du Crif Alsace – La vocation internationale de Sciences Po Strasbourg semble s’arrêter aux portes des universités israéliennes !

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« Sciences Po Strasbourg a décidé de suspendre son partenariat d’échange d’étudiants avec l’université Reichman, située à Herzliya, en Israël. Dans un communiqué datant du 30 octobre 2024, le Crif Alsace dénonce « ce boycott, […] signe de graves dérives » ».

Strasbourg, le 30 octobre 2024,

Communiqué du Crif Alsace – La vocation internationale de Sciences Po Strasbourg semble s’arrêter aux portes des universités israéliennes !

« Sciences-Po Strasbourg est une grande école publique à vocation internationale ouverte à toutes les cultures » comme elle s’en félicite elle-même. Elle noue à ce titre des partenariats avec des universités du monde entier, du Brésil à la Chine en passant par la Turquie, le Liban et Israël.

Mais sa vocation ne serait plus celle de la transmission du savoir et du débat d’idées quand il s’agit des universités israéliennes !

Si l’on en croit une décision rapportée par la presse, soigneusement passée sous silence depuis le mois de juin, le Conseil d’administration de Sciences Po Strasbourg aurait décidé de rompre le partenariat avec l’université Reichamnn de Herzlya (PV du 25.06.2024).

Ce boycott, pour lequel aucune prise de position officielle n’a encore eu lieu à notre connaissance, est le signe de graves dérives. Comme cela a été souligné à juste titre au cours des débats du Conseil d’administration : « boycotter cette université […] n’a pas d’autre signification que de dénier l’existence d’Israël. »

Les accusations proférées par les tenants du boycott qui reprochent à l’université israélienne un prétendu bellicisme sans même l’avoir invitée à s’exprimer, font preuve d’une méconnaissance totale de l’organisation de la société israélienne. L’ensemble des jeunes israéliens et israéliennes sont appelés à faire leur service militaire dans ce petit pays menacé à toutes ses frontières par des mouvements terroristes islamistes, comme le 7 Octobre en a fait la tragique démonstration.

Savent-ils seulement que l’université Reichman compte dans ses rangs des étudiants d’horizons culturels différents venant du monde entier, des étudiants israéliens juifs, arabes ou druzes, parmi lesquels des soldats, mais aussi des otages ? Comment reprocher à la communauté étudiante et à son corps enseignant de leur adresser des messages de soutien ?

Les auteurs de ces arguments fallacieux dévoient la vocation de Sciences Po Strasbourg.

Dans l’enceinte même de ce qui doit être un lieu de réflexion, de tolérance, d’esprit critique, d’ouverture et de débat, la seule expression deviendrait celle du boycott, de la discrimination et du rejet de l’autre en guise d’argument.

C’est inacceptable. Ce combat est celui de tous.

Nous demandons à rencontrer la direction afin de clarifier au plus vite cette situation.

En espérant que la lumière du savoir et des valeurs universelles ne s’est pas éteinte à Sciences Po Strasbourg. »

Sophie Cohen-Elbaz, vice-Présidente du Crif Alsace

Pierre Haas, Président du Crif Alsace

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