Le Crif déplore le vote de la France en faveur de l’admission à l’ONU de la Palestine comme État membre de plein droit

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Jeudi 18 avril 2024, la France a voté en faveur de la résolution présentée par l’Algérie au Conseil de Sécurité, proposant l’admission de la Palestine comme État membre de plein droit de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le Crif déplore vivement le vote de la France hier en faveur de la résolution présentée par l’Algérie au Conseil de Sécurité, proposant l’admission de la Palestine comme État membre de plein droit de l’ONU. 

Alors que le Royaume-Uni et la Suisse se sont abstenus et que les États-Unis ont opposé leur veto, l'Histoire retiendra que la France a choisi de voter pour, avec une majorité de pays éloignés des valeurs démocratiques, dont la Russie, la Chine ou l'Algérie.

La reconnaissance internationale d’un État palestinien en dehors des discussions entre Israéliens et Palestiniens serait immanquablement perçue comme une récompense diplomatique des attaques terroristes du 7 octobre et une victoire symbolique du Hamas. Que la France y ait contribué par son vote est une faute politique et diplomatique.

En outre, l'admission de plein droit d'un État alors qu'une partie de son territoire, la bande de Gaza, est administrée par une organisation terroriste, le Hamas, qui détient toujours 133 otages dont trois Français, aurait été un précédent dangereux. 

Le Crif a toujours soutenu tous les processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Les solutions de paix doivent être le résultat de discussions entre les parties.

Le vote de la France, comme des autres soutiens de la résolution, a un effet dangereux : inciter les Palestiniens à continuer de refuser les voies de la négociations pour arriver à la paix.

L’ancien Premier ministre, Manuel Valls, a déclaré à ce sujet : 

« Le vote de la France en faveur de l’admission à l’ONU de la Palestine comme membre de plein droit est une faute et un acte d’un rare cynisme.

La volonté de reconnaître de manière unilatérale un État de Palestine, hors d’une négociation avec Israël, quelques jours après l’attaque de l’Iran, six mois après les massacres du 7 octobre par les terroristes islamistes du Hamas et alors que l’on est sans aucune nouvelle des 134 otages qui croupissent dans les tunnels de Gaza… est une trahison de la diplomatie française.

C’est une nouvelle ligne rouge qui vient d’être franchie.

Ce vote de la France est une très mauvaise manière. Elle marque une véritable hostilité à l’égard d’Israël, pays ami et allié, et une indifférence au sort des Juifs dans le monde qui sont attaqués lâchement par les soi-disant supporters de la « cause palestinienne », dont chacun depuis le 7 octobre a vu le véritable visage.

J’avais déjà dénoncé les demandes de cessez-le-feu de la France et la menace de sanctions à l’égard d’Israël de la part du Ministre des Affaires étrangères.

Il appartient dorénavant à chacun de prendre ses responsabilités.

Je sais que nous pouvons compter sur un grand nombre de parlementaires qui ne soutiennent pas cette décision.

Il est urgent de dénoncer  cette politique inacceptable, inamicale envers Israël et contraire aux intérêts de la France.

Voter une résolution de l’Algérie, avec la Russie et la Chine est une faute grave qui ne peut que nourrir l’action des islamistes qui menacent toutes les démocraties, et dont la cause palestinienne est le cheval de Troie. Elle apparaît comme une faiblesse de plus.

Je m’inquiète d’une politique étrangère indigne d’un grand pays avec une longue histoire diplomatique. Compter sur le veto américain pour se livrer à des gesticulations diplomatiques destinées à plaire à quelques amis arabes et à quelques militants de La France Insoumise est tout simplement d’un cynisme abject et irresponsable. »

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