Dimanche 20 mars, à l’occasion de la commémoration des attentats commis en 2012 à Montauban et Toulouse par un terroriste islamiste, l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF) a tenu sa première « Journée nationale de lutte contre l’antisémitisme » au Mémorial de la Shoah à Paris, et mobilisé ses groupes locaux dans toute la France.
A l’origine de ce projet, il y a d’abord une volonté : celle de Jean-Dominique Durand, historien et Président de l’AJCF depuis novembre 2020.
Intimement révulsé par la permanence de l’antisémitisme dans notre pays, il se dit aussi « profondément marqué » par l’assassinat des trois enfants de l’école juive de Toulouse, Arié, Gabriel Sandler et Myriam Monsonego dont il aime rappeler qu’il est le premier meurtre d’enfants juifs depuis la Shoah.
Cette première journée nationale intitulée « Le temps des responsabilités », consacrée à une réflexion sur l’antisémitisme, s’est articulée autour de trois tables rondes : la responsabilité de l’éducation, la responsabilité des intellectuels et des médias et enfin, la responsabilité des religieux.
#Crif – Introduction des travaux et présentation du programme par Jean-Dominique Durand, Président de l'@amijuifchretien et Jacques Fredj, Directeur du @Shoah_Memorial. pic.twitter.com/YzXMJhyVxL
— CRIF (@Le_CRIF) March 20, 2022
Les intervenants ont tous souligné la justesse du choix du titre « le temps des responsabilités » qui pousse à réfléchir sur ce que notre société peut faire contre le fléau de l’antisémitisme, que ce soit en terme de responsabilité collective ou individuelle, et qui interroge aussi sur des décennies d’indifférence latente.
Parmi eux, étaient présents les représentants des cultes dont Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des Evêques de France, le Pasteur François Clavairoly, Président de la Fédération Protestante de France, l’Imam référent de la Grande Mosquée de Paris, Khaled Larbi, représentant le recteur Chems-eddine Hafiz et le rabbin Moshé Lewin, vice-président de la Conférence des rabbins européen, représentant le Grand rabbin de France Haïm Korsia, retenu à Toulouse.
Pour ce projet d’envergure placé sous la présidence d’honneur de Samuel Sandler – et qui s’est déroulé en présence de son épouse Myriam – l’AJCF a su s’entourer de partenaires solides : le Crif, le Consistoire Central, le Service des Relations avec le Judaïsme de la Conférence des Evêques de France, la Fédération Protestante de France, le Mémorial de la Shoah, le B’nai B’rith et les quotidiens La Croix et Ouest France.
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