Plusieurs associations juives françaises sont mobilisées, depuis le début du conflit russo-ukrainien, afin de venir en aide aux populations civiles en danger. Le Fonds Social Juif Unifié (FSJU) fidèle à sa mission humanitaire et à sa tradition juive a mis en place des soutiens logistiques et sanitaires destinés à soutenir les structures humanitaires à la frontière. Les besoins sont importants. Entretien avec Richard Odier, Président du FSJU.
Le Crif : Pourquoi cette mobilisation pour l’Ukraine ?
Richard Odier : Le FSJU poursuit une longue tradition d’aide aux réfugiés ; héritage de sa création avec l’apport du Joint américain dans une Europe au sortir de la Shoah. Depuis nous avons aidé les Juifs venant d’Afrique du Nord, d’Ethiopie, de l’ancien URSS mais aussi d’autres régions de violences. Nous avons une démarche humanitaire qui nous a mobilisé aussi pour les victimes du terrorisme islamiste, pour aider les arméniens ou encore lors de catastrophes naturelles comme récemment dans la vallée de la Roya près de Nice. Aider son prochain est au cœur de notre mission, et cette guerre qui vise des civils ne pouvait pas nous laisser indifférents.
Le Crif : Comment se structure cette aide ?
Richard Odier : Le FSJU a été impliqué dès le début des hostilités grâce à son implication dans le réseau des ONG juives et israéliennes, notamment à travers le réseau Olam auquel nous appartenons. Ce réseau est connu et on les a vu intervenir au Mozambique, au Rwanda, à Haiti, là nous avons étudié la façon de se coordonner surplace avec groupe d’associations.
En même temps, avec l’expérience du travail collectif du Covid, nous avons de suite travailler pour les réfugiés qui arrivent en France par nos réseaux associatifs et c’est une mobilisation magnifique que l’on voit avec le CASIP, les EEIF, l’UEJF, EJM, l’OSE, l’OPEJ, le Consistoire… c’est une force de l’union pour aider au nom de la définition d’Elie Wiesel "la mission du judaïsme n’est pas de judaïser le monde mais de l’humaniser". Nous avions d’ailleurs créé, juste avant le Covid, un programme de formation avec l’équipe Jeunesse du FSJU, « globaAvenir » pour former des étudiants sur 4/6 mois sur l’humanitaire d’urgence.
Le Crif : Comment aider pour toutes les personnes qui se sentent impuissantes face à ce drame ?
Richard Odier : Dans un premier temps, il nous faut des moyens à la fois pour héberger, soigner, accompagner les réfugiés en France. C’est déjà une centaine ici pour lesquels nous dépensons plus de 40 000 euros par semaine, et en même temps l’envoi de médicaments et de matériel d’urgence vers nos réseaux de partenaires aux frontières des zones de combats. Il y a lien pour faire des dons sur le site du FSJU qui centralise les ressources, https://don.fsju.org/refugies/~mon-don.
Nous avons aussi instituer des zones de collecte avec le Casip, et mis en place un numéro collectif pour centraliser les demandes, les aides aux réfugiés en France au 07.57.09.24.61 et refugies.ukraine@casip-cojasor.fr. Il nous faut en priorité des aides structurées avec par exemple la mise à disposition pérenne de logements, de chambres, de médecins.
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